Capitalisme

Publié le par mondefinancier

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Nouvelle semaine dans notre rubrique "Repères", alors autant revenir aux fondamentaux, qui suscitent tant de critiques du fait des mouvements mondiaux : d'émergence mais aussi d'inquiétude. La définition du Blog Monde Financier...à commenter. 

 

 

Le capitalisme est le terme qualifiant un système économique à l'intérieur duquel : la production, la tarification et la distribution sont de participations privées et exploitées dans un but lucratif sur un marché libre. 

 

Il est alors permis à des individus, ou groupes d'individus, d'exploiter une entreprise en tant que personne morale. 

 

 

ORIGINE DU CAPITALISME

 

 

L'origine du système capitalisme apparaît lors de la cessation du droit de la propriété privée à caractère inaliénable au XVIe siècle. A la même période, la découverte de nouveaux territoires a considérablement augmenté les possibilités d'échanges. 

 

Un nouveau système, qualifié "mercantilisme" voit le jour, encouragé par le développement du commerce protégé par L'Etat et reposant sur le principe du monopole. 

 

 

NAISSANCE DE LA THEORIE CLASSIQUE DU CAPITALISME

 

 

La première révolution industrielle marquera le pas en Angleterre, à la fin du XVIIIe siècle, et marquera notamment l'abolition de l'esclavage un peu plus tard, le rendement obtenu par les machines devenant plus productif que l'utilisation de la force humaine. 

Au renfort de cette "ouverture" vers un nouveau système basé sur de nouveaux termes de l'échange, la philosophie développée par de nombreux philosophes et économistes aboutira à l'élaboration de théories nouvelles, à partir de l'Angleterre notamment, mouvement connu sous la dénomination les "Lumières". 

 

Adam Smith, professeur de philosophie morale à l'Université de Glasgow, rédigera en 1776 l'ouvrage "La Richesse des Nations" qui affirme la théorie de la "main invisible", selon laquelle le marché libre s'auto-régule sans intervention nécessaire de l'Etat outre que dans les domaines régaliens.  

La poursuite des intérêts privés à l'échelle de la société sont alors affirmés comme facteur de bien-être collectif en favorisant le dynamisme économique. 

 

En 1817, David Ricardo, est un économiste anglais rédacteur du livre "Les principes d'économie politique et de la fiscalité", il introduit alors dans la pensée économique la notion de l'avantage comparatif. 

Grâce à cette nouvelle loi, la rentabilité intrinsèque du commerce est soulignée, et encourage à l'établissement de relations de libre-échange. 

 

Ces penseurs seront reconnus comme les "Classiques" indiquant la base de leur portée théorique de la doctrine du Capitalisme. 

 

 

XXe SIECLE : AVENEMENT DU KEYNESIANISME

 

 

Au XXe siècle, John Maynard Keynes, économiste anglais jouera un rôle très influent de critique de la doctrine dite classique en mettant en lumière les limites du "libre-échange" et ses répercussions sur la monnaie. 

 

Son oeuvre majeure est sans conteste la "Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie" rédigée en 1936, qui constituera la base de son travail de relance menée sous le gouvernement Roosevelt aux Etats-Unis, dans laquelle il propose la notion d'Etat Providence dans une économie d'après-guerre ou il redressera la condition de l'emploi.

 

La "socialisation des investissements" est envisagée afin de dissuader la rétention de monnaie par les ménages. Elle n'est rendue possible que par l'intervention active de l'Etat qui réduit les impôts et augmente ses dépenses afin d'assurer une stabilité économique pendant les périodes de chômage massif. Sa théorie est incompatible avec la vision classique mais trouve une réponse indubitable au chômage de masse américain avec la réussite de la politique du "New Deal".

 

 

LE MONETARISME : MILTON FRIEDMAN

 


Milton Friedman, économiste américain, prix Nobel d'Economie en 1976, est fondateur de l'Ecole monétariste de Chicago qui deviendra le courant qualifié de "monétarisme" grâce à son travail. 

 

Il s'oppose vivement au courant de pensée Keynésien rappelant le risque inflationniste inhérent au modèle de l'Etat Providence, du fait notamment des taux d'intérêts de l'emprunt contracté par l'Etat. 

 

D'inspiration classique, et néo-Ricardien, Friedman propose un modèle neutre de règlementation des marchés Etat. Ainsi, la dérèglementation du marché du travail jointe à une économie de marché libre soutenue par des politiques monétaristes. Le contrôle de la masse monétaire devenant la clé de la stabilité économique plutôt que les investissements socialisés. 

 

Dernièrement, les politiques découlant de la théorie monétariste a été fortement mise en cause par Naomi Klein, militante alter-mondialiste canadienne (anglophone), dans son troisième livre, filmé et présenté à la Berlinale en 2009 : "La stratégie du Choc". Théorie qu'elle développe pour mettre en reliefs les chocs sociaux et la mise en oeuvre de réformes économiques sous l'égide des politiques libérales, utilisant ces mêmes chocs pour les mettre en oeuvre. Naomi Klein soutient que Milton Friedman appelait à l'utilisation de ces chocs afin de réformer économiquement. 

 

 

ESSENCE DU CAPITALISME 

 

 

En dépit de grandes différences de méthode entre les courants pour parvenir à la stabilité économique et la prospérité, il est établi par l'ensemble des penseurs du capitalisme que les droits de propriété privée sont l'essence du système économique, et que le bien collectif est créé par l'entreprise privée. 

 

 

A finir sur une note d'humour, cadeau...en attendant la semaine prochaine. 

Publié dans Repères

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M
<br /> Excellent article<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br /> Merci de cette appréciation, puisqu'il y a selon Julien Green "autant de générosité à recevoir qu'à donner".<br /> <br /> <br /> Le blog Monde Financier, ravi de faire son "job". <br /> <br /> <br /> <br />